Fonds immobiliers suisses
Le régime de taux zéro qui prévaut désormais en Suisse renforce l’intérêt pour les fonds immobiliers. Leur rendement avoisine en effet 2,3%. Une rémunération d’autant plus attractive que certaines structures de placement bénéficient d’un traitement fiscal avantageux. L’environnement de taux bas soutient aussi la valorisation des immeubles détenus dans les portefeuilles, favorisant une stabilisation, voire une hausse des valeurs nettes d’inventaire. La prime de valorisation des fonds, bien qu’élevée, traduit, quant à elle, l’appétit pour la classe d’actifs.
Dans cet environnement favorable, les augmentations de capital des fonds s’accélèrent. Ces opérations peuvent exercer une pression temporaire sur les cours, offrant des points d’entrée attractifs aux investisseuses et aux investisseurs peu exposés à l’immobilier indirect.
À noter que le marché sous-jacent, lui, reste porté par des fondamentaux solides. La pénurie de logements, la croissance démographique continue et la baisse des taux d’intérêt alimentent une demande toujours forte, que l’offre peine à satisfaire.
L’Or
L’or n’est pas spécialement bon marché. Il n’en est pas moins devenu un actif de diversification incontournable dans une allocation stratégique, compte tenu de l’accumulation des foyers d’instabilité. Les tensions géopolitiques, les risques de résurgence de l’inflation et la montée du sentiment de défiance à l’égard du dollar ont joué un rôle moteur dans la hausse des cours du métal précieux.
Ce mouvement s’explique aussi par les achats massifs de lingots par des banques centrales désirant diversifier leurs réserves monétaires. La tendance reste d’actualité. Près d'une banque centrale sur deux prévoit en effet d'augmenter ses réserves d'or cette année, un record depuis 2018, selon un récent sondage du Conseil mondial de l'or.
Cette effervescence confère à l’or une nouvelle dimension stratégique. Le métal précieux vient même de dépasser l’euro en tant que deuxième actif de réserve mondiale, après le dollar. La solidité de cette demande institutionnelle offre un soutien rassurant au marché de l’or.
La cybersécurité
Porté par une demande structurelle, le secteur de la cybersécurité trouve toujours de nouveaux relais de croissance. Après le cloud, la 5G, les objets connectés et la digitalisation des processus, c’est désormais l’intelligence artificielle (IA) qui lui ouvre de nouveaux horizons.
En Bourse, le secteur surperforme le Nasdaq depuis le début de l’année et se montre, comme en 2018, particulièrement résilient face à la montée des tensions commerciales. Les résultats financiers au premier trimestre attestent de la bonne santé des grands acteurs de la branche. Ceux-ci profitent d’une demande soutenue pour des solutions adaptées à l’ère de l’intelligence artificielle générative, dans un contexte de cyberattaques de plus en plus fréquentes et sophistiquées. Cette pression accrue renforce le besoin d’outils de cyberdéfense innovants et conforte la dynamique du secteur.
Selon diverses études, l’IA devrait générer un surplus de croissance annuelle de 5% pour la cybersécurité d’ici à 2030.