Qui aurait pu croire, en mars, qu’à la veille de l’été, certains indices battraient à nouveau leurs propres records? On naviguait alors en pleine tempête bancaire, on voyait arriver la crise de la dette américaine et le printemps peinait à s’imposer. Or, à la mi-juin, le S&P 500 se retrouvait en bull market. Cette configuration de marché souligne, une fois encore, l’intérêt à rester investi au-delà des variations conjoncturelles. Rester investi ne signifie cependant pas forcément rester les bras croisés. S’il est bon de savoir parfois faire le dos rond, l’environnement boursier peut aussi présenter des opportunités de diversification ou de repositionnement. Plusieurs voies sont à explorer actuellement dans les différentes classes d’actifs avec une boussole: la qualité.
La santé des actions
Qui dit qualité sur le marché des actions dit recherche de sociétés disposant de liquidités suffisantes, d’une rentabilité élevée de ses fonds propres et de marges bénéficiaires importantes et stables pour pouvoir résister à un creux conjoncturel. Les grandes capitalisations entrent souvent dans cette catégorie d’actions, car elles recourent moins souvent au crédit. Ces titres se trouvent par ailleurs fréquemment aux États-Unis ou en Suisse, notamment dans des secteurs d’activité, comme la technologie ou la santé. Une attention particulière doit cependant être portée aux valorisations, même si un potentiel de progression existe encore. Ainsi, les titres cycliques ont notamment bien rebondi durant la première partie d’année. Il s’agit en outre d’observer l’évolution des marchés, une période de baisse peut constituer une opportunité pour renforcer graduellement un portefeuille.
Le renouveau des obligations
Depuis l’introduction des taux négatifs, les obligations peinaient à trouver une place dans un portefeuille. Désormais, non seulement, elles s’avèrent capables d’amener du rendement, mais elles ont aussi repris leur fonction défensive et de diversification. Certes, toutes les catégories d’emprunt ne brillent pas, alors que l’inflation n’est pas encore maîtrisée. Dans cette classe d’actifs, la quête de qualité s’impose aussi, car les rendements restent volatils. Elle peut être identifiée dans des titres à courtes et moyennes échéances et dans des emprunts exprimés en franc suisse – leurs homologues en monnaies étrangères sont difficiles à couvrir de manière intéressante.
Les fondamentaux de l’immobilier
Après une année 2022 difficile, l’immobilier indirect présente à nouveau des valorisations plus réalistes alors que ses fondamentaux résistent. Sur ce segment de marché, la qualité se mesure souvent en termes de localisation. Les fonds immobiliers comprenant des immeubles premium dans des zones à fort développement urbain assurent une des composantes de leur rendement: les dividendes, soutenus par les loyers. Une bonne situation permet d’autant plus l’adaptation du prix des locations en période d’inflation. Cet élément gagne en importance alors que les agios, cette prime versée pour acquérir ces actifs, ont retrouvé des niveaux plus raisonnables après avoir assuré performances et contre-performances ces dernières années.