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20 ans, 22 millions de francs, et un impact puissant

La Fondation pour l’Innovation Technologique (FIT) a fêté lundi 16 novembre ses 20 ans. Soutenu par la BCV depuis sa création, l’organisme de soutien aux start-up a accordé près de 150 prêts et 16 bourses depuis sa création.

Le débat organisé lundi soir pour célébrer les 20 ans de la FIT a réuni responsables politiques, entrepreneurs et acteurs de l'innovation.

 

«Jamais il n’y a cinq ans je n’aurais pensé être là où j’en suis aujourd’hui», témoignait lundi soir Jean-Christophe Zufferey, le dirigeant de Sensefly, au cours du débat organisé par le magazine Bilan lors de la soirée de célébration des 20 ans de la FIT au Beau-Rivage Palace à Lausanne. Son entreprise, autrefois jeune start-up soutenue par la Fondation, est aujourd’hui leader dans son domaine, la cartographie par drone et a été rachetée par le groupe Parrot.

La FIT a généré un certain nombre de success-stories similaires en 20 ans. Depuis l’origine, la Fondation soutenue par des donateurs publics et privés a contribué au développement de 127 entreprises pour un montant de 22,6 millions de francs. Aujourd’hui, une centaine est toujours en activité, représentant plus de 850 emplois en Suisse romande.

La capacité de la Fondation à transformer une idée économique en un projet industriel n’est aujourd’hui plus à démontrer et a été largement saluée lundi soir. En 20 ans, son taux de perte annuel est de 10%, «ce qui est assez surprenant pour les soutiens faits à ce stade-là», souligne Joao Brinca, responsable de la stratégie et de l’organisation à la BCV.

Les entreprises créées se concentrent principalement dans des secteurs d’activité à forte valeur ajoutée: technologies de l’information et de la communication (33%), sciences de la vie (30%), cleantech (11%), bien que l’industrie soit aussi concernée (26%).

«La FIT constitue la rampe de lancement pour nos emplois de demain», assure Philippe Leuba, conseiller d'État et chef du Département de l'Economie et du Sport. «L’obsession de l’innovation» est cruciale, rappelle-t-il, pour continuer à gagner des marchés à l’étranger, dans un contexte de cherté du franc et de salaires peu compétitifs.

Cependant, outre l’impact économique direct de la FIT, la soirée de lundi a permis de montrer d’autres effets du travail de la Fondation sur l’écosystème entrepreneurial vaudois.

Accompagner vers le succès

«Le travail le plus important, c’est celui des coachs de la FIT», souligne ainsi Jean-Christophe Zufferey. «Nous dire voilà comment on défend, on structure et on pitch une idée était aussi important que l’argent qui nous a été accordé par la Fondation», explique le jeune entrepreneur, devant une centaine d’entrepreneurs, investisseurs et autres acteurs de l’innovation dans le canton de Vaud.

«La FIT, ce sont des gens qui s’impliquent dans votre projet, l’aident à mûrir et à le rendre meilleur», renchérit Jürgi Camblong, CEO de Sophia Genetics, dynamique entreprise spécialisée dans l’analyse génomique, née en 2011 et soutenue dès le départ par la Fondation

Autre atout de la FIT: sa capacité à fédérer les acteurs de l’innovation. «L’argent est un élément pour réussir, mais le réseau, le dynamisme de l’écosystème peuvent aussi ouvrir des portes. Ce réseau se construit grâce aux rencontres, la FIT nous a permis de nous mettre en relation avec un hôpital, un professeur, qui nous a aidés à faire notre premier reality check, à matérialiser ce que nous avions conçu», témoigne Jürgi Camblong.

Susciter l’exemple

Les acteurs passés par un soutien de la FIT ont beaucoup à apporter au canton, note Michael Ploog, directeur financier de Swissquote. «Les porteurs de projets, les personnes qui ont franchi le pas de l’entrepreneuriat enrichissent l’écosystème de la région, ces personnes, cette avant-garde qui bénéficie d’un élan et de confiance motivent aussi les gens qui les entourent».

Enfin d’une manière générale, la FIT est reconnue dans sa capacité à générer des exemples positifs et à susciter d’autres vocations. «Dans notre pays, nous sommes très forts dans le domaine de la formation. Par contre, le petit grain de folie qui incite à l’entrepreneuriat est peut-être moins dans notre ADN», analyse Anne-Catherine Lyon, conseillère d’Etat chargée du Département de la formation, de la jeunesse et de la culture. «La FIT est nécessaire, car elle incite à se lancer, et à faire comprendre que même l’échec est toujours fondateur pour la suite».

La FIT a comme objectif d’apporter un soutien au développement de projets technologiques innovants, ses aides sont conditionnées à une collaboration avec une Haute Ecole de Suisse occidentale. La BCV est aux côtés de la Fondation depuis ses débuts. En 2013, la contribution annuelle de la Banque est passée de 50 000 à 500 000 francs; une somme qui sera renouvelée pendant dix ans, afin de permettre à la FIT d’élargir ses soutiens.