Une comptabilité scrupuleusement à jour indique les factures qu’il faut régler immédiatement.

Entreprises 12 juin 2018
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Faillite ne rime pas avec fatalité

Selon l’Office fédéral de la statistique (OFS), 50% des nouvelles entreprises disparaissent durant les cinq premières années de vie, qu’elles cessent leur activité ou fassent faillite. Des moyens existent pour éviter ce dernier dénouement.

La faillite d’une entreprise ne découle pas toujours de ses mauvais résultats, mais tout simplement d’un manque de trésorerie qui l’empêche d’honorer ses paiements. Il est donc impératif de bien gérer ses liquidités. Une comptabilité scrupuleusement à jour indique les factures à payer à court et à moyen terme ainsi que celles qu’il faut régler immédiatement et les sommes à recevoir. C’est un instantané de la réalité qui aide à prendre rapidement des mesures d’économie, si nécessaire: réduire les dépenses de fonctionnement (téléphone, fournitures), les budgets non stratégiques (publicité), voire la masse salariale, ou vendre des biens non productifs (machines) et déstocker au maximum.

On peut aussi faire une demande de sursis concordataire auprès du juge du tribunal compétent afin de négocier avec les créanciers un échelonnement ou un ajournement des paiements, voire effacer une partie des dettes, ou céder certains actifs. Cela peut permettre à l’entreprise de repartir. Mais en cas de refus du sursis concordataire, la faillite est imminente.

La collaboration entre l’entrepreneur en difficulté et l’office des faillites concerné permettra de réaliser ou de liquider au mieux les actifs de l’entreprise. Attention au non-paiement des charges sociales, parce que cela peut entraîner des poursuites pénales. Parfois, il vaut mieux tirer la prise avant d’arriver à une situation de faillite pour arrêter l’hémorragie. D’autant plus s’il s’agit d’une société en raison individuelle, car, dans ce cas, l’entrepreneur est solidaire des dettes de sa société sur ses biens privés.

Paru dans 24 Heures, le 12.06.2018