En Europe, le volume de ce marché aurait quintuplé en dix ans.

Entreprises 27 septembre 2016
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Le prêt privé, loin d'être la panacée

Le prêt privé aux entreprises est une tendance forte. Selon une récente étude du cabinet bâlois Remaco, le volume de ce marché aurait quintuplé en Europe en dix ans. En Suisse, le crowdlending, forme la plus démocratique du prêt privé, qui permet de solliciter et de réunir des financements via une plateforme en ligne, a crû de 126% entre 2014 et 2015.

Mais gare à l’emballement: l’essor de ce secteur s’explique avant tout par le fait qu’il est récent, et ne peut, par définition, que croître. Son montant total n’était que de 8 millions de francs pour toute la Suisse en 2015. Par ailleurs, le prêt privé comporte une variété de possibilités à distinguer, car toutes ne s’utilisent pas indifféremment par les entreprises.

Pour les PME, ce type d’emprunt est notamment accessible de deux manières: directement auprès de grands investisseurs ou sur des plateformes de crowdlending en ligne.

La première solution implique un grand travail de réseautage pour trouver la ou les personnes qui accepteront d’investir sans pour autant être actionnaires de la société. La seconde implique souvent une myriade de petits investisseurs qui rendent les relations complexes. Difficile de demander, de la part de ces derniers, compréhension et accompagnement.

Une banque, en revanche, offre un interlocuteur unique, une connaissance approfondie de l’entreprise, souvent accompagnée depuis sa création, et une relation sur le long terme, qui n’est pas axée sur une phase de développement de la société, mais sur sa croissance durable. Elle offre finalement la forme de prêt la plus traditionnelle, la plus classique et la plus simple pour les PME.

Pour autant, le crowdlending est tout indiqué dans certains cas. Ceux des microentreprises à la recherche de fonds pour démarrer ou des start-up en phase de développement.

 

Publié dans 24Heures le 27 septembre 2016