«Jamais, je n’aurais pensé il y a trois ou quatre ans qu’un jour je validerais un budget pour l’achat de drones». Et pourtant, Anton Affentranger, CEO d’Implenia, l’a fait. Pour expliquer pourquoi son entreprise utilise des engins qui, a priori, n’ont pas grand-chose à voir avec la construction, il prend l’exemple d’un chantier récent à Dagmarsellen (LU). Le leader suisse est parvenu à améliorer son efficacité de plus de 30% grâce aux images que le drone filmait la journée et qu’un logiciel analysait la nuit. Au matin, «l’équipe poursuivait le travail selon un plan ajusté des enseignements de la veille». L’élément-clé a été de sensibiliser les ouvriers aux avantages du processus, poursuit l’orateur invité du 5 à 7 de la finance organisé par la BCV, le 5 avril dernier.
La construction est aujourd’hui à la croisée des chemins.
«La construction est aujourd’hui à la croisée des chemins». Les propos d’Anton Affentranger ont prouvé que, une fois n’est pas coutume, l’expression n’était pas galvaudée. Dagmarsellen n’est qu’un des exemples concrets des changements en cours dans un secteur qui a longtemps pensé en deux dimensions et qui doit aujourd’hui le faire en cinq. Alors, non seulement il engage des spécialistes de la numérisation, mais il doit aussi convaincre ses équipes de modifier en profondeur leur processus de travail.
Dans la construction, ce n’est pas tant le fait de construire en lui-même qui doit changer, mais les processus.