«La BCV a montré plus d’intérêt, de facilité, a compris mes besoins d’acheteurs et la nécessité de sauver les emplois», se souvient Carlos Convers.
Jean-François Baud a pu transmettre à Carlos Convers l’entreprise de mécanique de précision qu’il a fondée à Tannay, grâce à un prêt de la BCV.
C’est parce qu’il est passionné de mécanique que Jean-François Baud fonde en 1984 son entreprise, Jean-François Baud SA, atelier de mécanique de précision à Tannay. L’entreprise connaît une croissance régulière, malgré les crises et secousses qui touchent le secteur, car elle est extrêmement spécialisée et sait développer des solutions sur mesure, en discussion avec ses clients.
En 2013, Jean-François Baud entame une réflexion sur la transmission de son entreprise. Trois ans plus tard, son choix se porte au final sur Carlos Convers, administrateur d’entreprises, spécialisé dans la gestion, la compliance et le management. Plusieurs motivations animent le repreneur. «Gérer une activité de production pour être au cœur de l’industrie, être indépendant et pouvoir agir sur tous les secteurs d’une société.» Surtout, il souhaite «amener l’entreprise vers son développement, pour assurer sa pérennité», un objectif qui touche particulièrement Jean-François Baud, pour qui la sauvegarde des postes des neuf employés de sa structure, «dont certains ont 20 ans d’expérience», est essentielle.
Les deux hommes s’accordent rapidement sur le prix. «J’ai essayé de fixer une somme qui me paraissait juste et plausible; je ne comptais pas sur l’entreprise pour financer mes années de retraite», remarque avec lucidité Jean-François Baud. «Le montant proposé correspondait aux évaluations que j’avais faites et dès le départ, il était clair que le montant ne serait pas à discuter», se souvient Carlos Convers.
Restait alors à trouver une solution de financement. Carlos Convers place trois établissements bancaires en compétition pour un prêt. Son choix se porte finalement sur la BCV, qui accompagne l’entreprise depuis ses débuts. «La BCV a montré plus d’intérêt, de facilité, a compris mes besoins d’acheteurs et la nécessité de sauver les emplois», se souvient le dirigeant actuel.
Le prêt demande certains ajustements, mais au total les démarches nécessitent trois à quatre mois, ce qui est relativement rapide. «J’ai proposé un apport personnel issu de mon épargne, mais il n’atteignait pas la proportion des fonds propres d’habitude exigée pour ce type de prêt. La BCV est néanmoins entrée en matière, en raison du business plan sérieux que j’avais élaboré, mais aussi car elle connaissait la solidité de l’entreprise», se souvient Carlos Convers. La Banque est aussi rassurée par le fait que les deux entrepreneurs réaliseront une année complète de transition côte à côte en 2017. L’occasion pour Jean-François Baud, formateur dans l’âme, d’accompagner pas à pas Carlos Convers dans les tâches très multiples qui incombent à un patron de PME, de la gestion d’un carnet de commandes aux relations avec les salariés, car «rien ne va de soi dans une entreprise», rappelle avec finesse l’ancien dirigeant.
Enfin, la BCV propose au repreneur un autre aspect de la solution: demander un soutien à Cautionnement romand pour garantir le prêt. Elle suggère aussi à Carlos Convers la création d’une holding à son nom, qui est propriétaire de Jean-François Baud SA. «La Banque m’a conseillé d’adapter mon projet d’achat aux structures financières et fiscales les plus adaptées. Elle a permis d’assurer de cette manière la pérennité de la société», résume Carlos Convers. L’entrepreneur a gardé des relations étroites avec la Banque, qui l’accompagne dans le développement de l’entreprise en finançant notamment l’achat de machines. Un détail lui paraît révélateur de la relation établie avec la BCV: son conseiller bancaire «connaît chacun des membres de l’équipe».