La solidité du marché du travail soutient la consommation.

MARCHÉS 3 avril 2019

En Suisse, le marché du travail reste solide

Le taux de chômage a continué de refluer ces derniers mois, accompagné de créations d’emplois régulières.

Toujours soutenue par le dynamisme conjoncturel mondial du début de l’année, la croissance suisse a été exceptionnelle en 2018 (+2,5%). Derrière ce chiffre se cache un premier semestre très dynamique, alors que la seconde partie de l’année s’est révélée bien plus molle.

Une économie largement ouverte sur le monde

Comme notre économie est largement ouverte sur le monde, la décélération conjoncturelle chez nos principaux partenaires commerciaux pèse de tout son poids en ce début de 2019. Ces perspectives maussades se reflètent dans le repli des indicateurs conjoncturels. En attendant un rebond de l’activité, dès l’été, le printemps devrait rester fade, car l’apathie de la zone euro – notre principal partenaire commercial – est un frein, même si notre marché du travail est solide.

La solidité du marché du travail soutient la consommation

Le taux de chômage a en effet continué de refluer ces derniers mois, accompagné de créations d’emplois régulières. La solidité du marché du travail se voit aussi dans l’augmentation du nombre de postes vacants ou dans la difficulté des entreprises à trouver du personnel qualifié. Cela soutient la consommation, l’un des socles de notre croissance. Il ne faut toutefois pas espérer une forte accélération de la consommation étant donné qu’une partie des dépenses des ménages se dilue dans le tourisme d’achat ou dans les achats sur internet.

Les investissements qui semblent lambiner

En raison de la baisse du moral des entrepreneurs, ce sont les investissements qui semblent lambiner malgré des coûts de financement très bas. Il ne faudrait pas que cette situation perdure, au risque d’éroder l’amélioration de la productivité ou notre capacité d’adaptation future. Même si les taux longs remontaient quelque peu dès le milieu d’année, le loyer de l’argent demeurerait très bas. Et ce n’est pas la Banque nationale suisse qui devrait changer la donne. Confrontée à une inflation lénifiante, elle devrait maintenir ses taux d’intervention en territoire négatif cette année.

Publié sur le site 24 Heures le 3 avril 2019