Selon Vincent Antonioli, formateur au cours «Créer votre entreprise» de la BCV, un groupe qui a des objectifs professionnels clairement affichés est en soi un bon réseau.

Entreprises 28 mars 2017
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Comment choisir un groupe de réseautage?

Clubs, soirées, apéros, groupes de réflexion mensuels ou de discussion en ligne… Les réseaux professionnels foisonnent, mais comment en choisir un et l’investir? Les conseils de Vincent Antonioli, formateur au cours «Créer votre entreprise» de la BCV et cofondateur de Debout sur la table, société de communication et de content marketing.

Pourquoi «réseauter»?

Vincent Antonioli: cela nous fait avancer. Plus on connaît de gens, plus on peut diffuser son message et faire des affaires, c’est évident. Aller à la rencontre des autres est à mon sens une composante pleine et entière du métier d’entrepreneur. Par contre, le réseautage est à aborder avec certains objectifs: il faut le faire pour de bonnes raisons, avec des objectifs précis. Beaucoup de groupes grandissent et sont importants mais ne permettent pas de conclure des affaires.

Qu’en est-il des groupes de discussion en ligne?

Ils restent compliqués pour faire des affaires, mais peuvent permettre l’échange de compétences par exemple. Je suis convaincu que la discussion réelle, en face à face, a encore de bonnes heures devant elle. Les gens veulent revenir à l’essentiel, sortir du virtuel qui prend une place toujours croissante. La communication traditionnelle intéresse aujourd’hui car cela fait du bien d’être dans l’authentique. Quand on écrit, on ne sait jamais comment l’interlocuteur reçoit nos mots. En face à face, il est plus simple de nuancer ses propos, voir comment l’autre les reçoit et s’adapter. Le besoin d’une composante humaine est important.

Comment choisir son réseau?

Un groupe qui a des objectifs professionnels clairement affichés est en soi un bon réseau. L’horaire, lui, ne veut pas tout dire: certains se réunissent de 17h à 19h, d’autre à 6h du matin, là n’est pas la question. Idéalement, si c’est possible en fonction du règlement du groupe, le tout est d’y aller trois fois pour voir s’il y a ou non un potentiel de business. Si ce n’est pas le cas, il faut changer, ce n’est pas la peine de s’entêter. Cela doit aller vite, il faut sentir les choses rapidement et savoir saisir une opportunité.

Certains groupes sont-ils plus adaptés à certaines professions?

Il y a surtout des types de profession plus adaptés à la réalisation de business au sein d’un groupe: les assureurs peuvent multiplier les réseaux, ils auront toujours l’opportunité de placer une police. Mais au final, les réseaux ont toujours existé, qu’il s’agisse de clubs de football ou de chorales. On les appelle simplement autrement. Tout espace d’échange social est un espace potentiel de business, un entrepreneur sait cela.

Quels sont les do’s et les dont’s à connaître?

Ne pas être aux abois. Paraître en recherche forte et insistante n’inspire pas confiance. Dans un réseau, ce qui compte, c’est d’abord la relation humaine, ensuite les affaires. Le réseau doit toujours être vécu comme un échange, chacun doit pouvoir en retirer quelque chose.

Quant aux connexions sur les réseaux sociaux, elles peuvent se faire sans avoir été précédées d’une rencontre dans la vie physique. Par contre, la course au nombre de contacts est à bannir: réfléchissez d’abord à l’opportunité d’établir une connexion, et mentionnez-la dans un message, pour donner un côté réel et authentique à l’échange.

Biographie 

Vincent Antonioli intervient lors des cours «Créer votre entreprise» de la BCV, pour la communication et la vente de produits et de services. Depuis janvier 2017, il codirige Debout sur la table, société de communication et de content marketing à Vevey, qu’il a récemment cofondée. L’objectif est de proposer un véritable «centre de compétences» à chaque client, des concepts innovants et des projets globaux. Il est aussi directeur de formations et chargé de cours au SAWI, ainsi que membre de comité directeur de Communication Suisse. Auparavant, il a été directeur commercial de 20 Minutes pour la Suisse romande.

Le cours «Créer votre entreprise»

Pour répondre aux besoins spécifiques des entrepreneurs qui se lancent dans une nouvelle activité, la BCV a mis en place un cours dédié à la création d’entreprise, avec des partenaires spécialisés: GENILEM, le SAWI et la CVCI.

Cette formation se compose de cinq sessions (analyser le potentiel et la faisabilité de son projet, faire connaître et vendre ses produits et services, choisir une forme juridique et connaître ses obligations en matière d’assurances sociales, déterminer le financement nécessaire et présenter son projet à sa banque, témoignage d’un entrepreneur et atelier business plan).

Toutes sont organisées en soirée, à Prilly, au centre de formation interbancaire. Le coût d’inscription est de 150 francs, pour le cycle complet, et inclut également l’accès aux fiches thématiques «Ma Boîte Academy», véritable bible et mémo en ligne pour entrepreneurs, conçues par GENILEM. Pour s’inscrire et être tenu au courant, c’est ici.