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Le monde en 2035: ce qui changera dans notre quotidien

Que peut-on dire sur le monde tel qu’il sera dans dix-sept ans? Impossible de prédire l’inconnu. En revanche, sur la base des technologies en développement, on peut comprendre comment notre vie sera bouleversée par certains objets ou services.

Imaginer le futur n’a rien d’un passe-temps réservé aux rêveurs. Au contraire, c’est même un métier. Les analystes de la Central Intelligence Agency (CIA, agence de renseignement américain) y travaillent régulièrement, tout comme ceux de l’Union européenne ou les chercheurs de la Sorbonne. Dans leurs rapports respectifs, ils soulignent notamment que la confiance envers les États de la part des citoyens aura largement diminué et que le changement climatique sera beaucoup plus visible, quelles que soient les décisions politiques prises d’ici là, ce qui entraînera un monde beaucoup plus instable. En soi, il ne s’agit pas d’un scoop, mais plutôt du développement de phénomènes que l’on observe déjà aujourd’hui.

Imaginer le futur n’a rien d’un passe-temps réservé aux rêveurs. Au contraire, c’est même un métier. Les analystes de la Central Intelligence Agency (CIA, agence de renseignement américain) y travaillent régulièrement, tout comme ceux de l’Union européenne ou les chercheurs de la Sorbonne. Dans leurs rapports respectifs, ils soulignent notamment que la confiance envers les États de la part des citoyens aura largement diminué et que le changement climatique sera beaucoup plus visible, quelles que soient les décisions politiques prises d’ici là, ce qui entraînera un monde beaucoup plus instable. En soi, il ne s’agit pas d’un scoop, mais plutôt du développement de phénomènes que l’on observe déjà aujourd’hui.
D’autres prévisions paraissent plus incertaines et discutables, comme l’essor d’un nouveau printemps arabe ou le repli des États-Unis de la scène internationale. Car ces prévisions géopolitiques restent tributaires des États ou instituts qui les produisent et fortement empreintes de leur idéologie ainsi que de leurs craintes du moment.
Du côté de la technologie, les mêmes biais existent. On peut cependant réaliser quelques prédictions, en gardant en tête certains principes. D’abord, il est évidemment impossible d’anticiper de manière rationnelle des technologies qui n’existent pas, tout juste peut-on compter sur l’amélioration de technologies existantes. Ensuite, on peut se baser sur des révolutions technologiques précédentes pour essayer d’envisager l’impact des révolutions suivantes. «Les révolutions précédentes ont concerné l’énergie et les communications. Elles nous ont permis de mieux vivre et d’avoir moins de travail, plus de loisirs», remarque Jean-Daniel Dessimoz, spécialiste d’intelligence artificielle et de robotique, anciennement professeur à la HEIG-VD et aujourd’hui président de l’Association pour la promotion de la robotique. Selon lui, l’une des révolutions technologiques qui bouleverseront notre futur proche est celle de l’intelligence artificielle. «Nous aurons des assistants cognitifs à notre service, qui nous assisteront dans nos tâches quotidiennes», estime ce spécialiste.
Autrement dit, le monde en 2035 ne serait pas si éloigné de notre quotidien actuel, complété d’une série d’outils autonomes destinés à nous faciliter la vie. Bref, sur le plan individuel et collectif, cela signifie beaucoup de temps libre en vue. Reste à savoir comment l’utiliser: bingewatcher ou militer, faire le tour du monde ou lancer des projets, l’avenir est à vous! Dans l’attente de ce Nouveau Monde, petit zoom d’anticipation pour imaginer ce qu’il pourrait comporter.

Des voitures volantes

Aujourd’hui, l’idée reste farfelue. Mais beaucoup moins qu’il y a vingt ans. Les voitures autonomes sont déjà opérationnelles et en passe d’arriver sur le marché. Reste que les routes sont toujours passablement saturées… et ne permettent pas d’aller partout. La solution? Les voitures volantes! Celles imaginées par les ingénieurs en ce moment ne ressemblent pas à des Mustang sur coussinets, mais davantage à des drones-hélicoptères. Elles ont même un nom: eVOTL, parce que ce sont des avions électriques à décollage vertical. Ces machines s’apparentent davantage à de gros drones qu’à des automobiles classiques. Certaines entreprises ont déjà même conçu des prototypes parfaitement fonctionnels, comme les Allemands de Lilium Aviation. Et en Suisse, des start-up comme Daedalean, à Zurich, conçoivent les logiciels qui permettraient à tous ces engins de voler simultanément. De quoi éviter les accidents de vol en série! Évidemment, les obstacles techniques et réglementaires restent nombreux avant de vous permettre d’avoir un tel outil dans le jardin.

Des outils pour prédire les maladies

La santé connectée, c’est le sujet du moment. L’objectif des entreprises qui travaillent dans ce domaine, particulièrement nombreuses en Suisse, c’est de centraliser les données des patients pour leur faciliter la vie et pour leur permettre de prendre de meilleures décisions.
L’essor massif de la collecte des données de santé – allant du nombre de pas effectués chaque jour aux bilans sanguins détaillés – associé au développement de l’intelligence artificielle permettra l’apparition d’une médecine prédictive.
Non seulement il sera possible de surveiller sa santé en temps réel – «j’ai un déficit de fer à combler; je suis en situation de déshydratation aiguë» –, mais aussi de prédire avec beaucoup plus de finesse et de fiabilité comment chaque organisme réagira à certains traitements. C’est ce que propose déjà, dans une certaine mesure, l’entreprise vaudoise SOPHiA ENETICS, avec ses analyses génomiques utilisées pour traiter les cancers. Enfin, à terme, on peut résolument imaginer qu’une analyse généralisée de nos gènes permette d’anticiper certaines affections qui y sont typiquement liées: diabète, hypertension, maladies métaboliques, maladie d’Alzheimer… L’intérêt? Détecter la maladie dès qu’elle se déclenche, la traiter de manière précoce et, in fine, nous permettre de vivre plus longtemps. Ce qui, socialement, peut aussi poser problème. Mais ceci est une autre affaire!

Des villes vraiment smart

Une ville sans déchets, dotée d’un réseau de voitures autonomes, de fermes urbaines intelligentes, de détecteurs d’incendies précoces, de drones qui interviendront en cas d’accident? C’est tout sauf de la science-fiction et, tous les jours, des start-up vaudoises contribuent à construire les outils qui, dans une quinzaine d’années, peupleront notre quotidien. Les Lausannois de WayRay développent des systèmes de navigation de pointe utiles pour les futures voitures autonomes et à l’EPFL, BestMile développe ses logiciels pour des flottes de véhicules autonomes. Dans le Gros-de-Vaud, Combagroup peaufine ses techniques de croissance de légumes en aéroponie, qui demandent peu de place et peu de ressources. Novaccess crée des systèmes de télégestion qui permettent à une ville de mieux gérer sa consommation d’énergie, la vitesse des véhicules qui y circulent ou de réduire le temps de réponse à une alerte incendie. Et Flyability améliore en permanence ses drones susceptibles d’intervenir lors de catastrophes naturelles ou d’accidents. Quant aux politiques de «zéro déchet», si elles sont aujourd’hui le fait de villes pionnières, San Francisco veut notoirement atteindre cet objectif d’ici 2020, elles seront sans doute bien plus répandues d’ici 2035, sous le fait de communautés volontaristes, de politiques incitatives ou contraignantes ainsi que de technologies toujours plus performantes en matière de recyclage.

Des robots à notre service

Dans le domaine de l’information, les robots sont déjà présents. Ils le seront davantage en 2035: l’information nous parviendra plus vite et encore mieux triée. Cependant, sur le plan technique, les robots ne sont pas encore très présents dans nos vies. Parmi les rares exemples aujourd’hui, les robots aspirateurs ou tondeuses. Pourquoi? Parce qu’ils ont encore des soucis de mobilité dans les lieux privés, dotés d’escaliers ou de terrains irréguliers. Ces obstacles seront surmontés durant les décennies à venir, estime Jean-Daniel Dessimoz, qui pense aussi que dans le domaine technique la vitesse et la miniaturisation vont encore s’accélérer, facilitant le développement d’assistants personnels robotisés. Il imagine des robots à domicile, capables de porter, déplacer, amener des objets, selon trois modes opératoires. «Un mode totalement autonome. Un mode adaptatif pour nous assister dans des tâches précises. Et un troisième mode, guidé par l’utilisateur, ou occasionnellement téléopéré par des services techniques ou des aides-soignants résidant à distance», explique-t-il. Là aussi, il ne s’agit en rien de fantasmes; les Lausannois de BlueBotics développent ces outils et les laboratoires de recherche y travaillent depuis près de 20 ans. En fait, 2035, c’est demain!