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La prévoyance, bien plus qu’une déduction d’impôts !

Cotiser pour sa prévoyance sous la forme d’un troisième pilier lié ou autre est souvent mis en avant en raison des avantages fiscaux. Ils sont réels, mais prévoir comporte bien d’autres atouts. Lesquels ? Tour d’horizon.

Épargner pour acheter un bien immobilier

C’est bien connu: le capital épargné dans un deuxième ou un troisième pilier lié (déductible des impôts) peut être retiré lorsque l’on souhaite acquérir un bien immobilier. À la condition que celui-ci serve de résidence principale, les maisons de vacances ne sont pas concernées. Mais très concrètement, l’argent investi dans des cotisations de prévoyance constitue donc une véritable ressource lorsqu’il s’agit d’élaborer un projet de vie. La prévoyance démarre au début de la vie professionnelle, aux alentours de la vingtaine – selon que l’on est en apprentissage ou aux études. L’achat d’un bien immobilier a souvent lieu dans la décennie suivante (l’âge moyen de l’acquisition du premier bien immobilier en Suisse se situe dans la fourchette de 35 à 45 ans, selon une enquête de Bilan). Le capital ainsi constitué est souvent non négligeable. Et beaucoup plus avantageux que l’épargne classique, étant donné le faible rendement des taux de placement actuels (0,05%).


Une ressource pour lancer son entreprise

De la même manière que l’on peut utiliser l’argent cotisé au sein d’un deuxième et d’un troisième pilier lié pour un achat immobilier, il est possible de le mobiliser pour un projet d’entreprise. La seule condition: être reconnu comme professionnel indépendant auprès de l’AVS et ne plus cotiser au deuxième pilier. Impossible, donc, de faire valoir ce droit si l’on n’est pas à 100% à son compte. Mais pour qui souhaite se lancer dans une activité et fait face à des frais de démarrage importants, les outils de prévoyance peuvent offrir un coup de pouce précieux.


Se prémunir des risques

Une prévoyance peut aussi apporter une couverture en cas de décès, et ce, en fonction des besoins et de la situation familiale.
Ainsi, un troisième pilier lié peut être bancaire ou assurantiel. Et en cas de décès, les implications sont différentes. Dans le premier cas, la somme cotisée est versée aux ayants droit, ce qui représente déjà une aide, mais dépend du montant de la somme cotisée.
Dans le cadre d’un troisième pilier lié assurantiel, c’est un capital garanti qui est versé au conjoint et à la famille, quel que soit le montant effectif des cotisations. Une sécurité supplémentaire qui protège ceux qui partagent la vie de la personne impliquée.


Des avantages fiscaux

Ils sont réels, mais, pour être pertinents, ces avantages doivent être anticipés! Effectivement, l’argent versé (dans la limite de ce qui est autorisé soit CHF 6 883 pour les personnes affiliées à une caisse de pension ou 20% du revenu net provenant de l’activité lucrative pour les personnes non affiliées à une caisse de pension) annuellement au sein d’un troisième pilier lié est déductible des impôts. Mais cette situation n’est pas valable tout au long de la vie.
En effet, l’activité professionnelle peut varier, en cas de baisse du taux d’activité ou de travail à mi-temps ou de temps partiel durable, a-t-on encore les moyens de cotiser annuellement ? Pour pouvoir profiter de cet avantage fiscal, la solution d’un troisième pilier lié assurantiel est intéressante. Elle suppose des versements mensuels obligatoires et non plus un versement annuel optionnel, et permet donc de «lisser» et «simplifier» le versement des cotisations.
Enfin, pour pouvoir bénéficier des avantages fiscaux, il est intéressant de penser à ouvrir plusieurs comptes de troisième pilier lié, et de les alimenter à parts égales. En effet, au moment de la retraite et de l’encaissement de ces piliers liés, la charge de l’impôt peut être très élevée, et il est stratégique de la répartir sur plusieurs exercices fiscaux. Cette possibilité n’existe pas dans tous les cantons: renseignez-vous auprès de votre office d’impôt pour connaître leur pratique, car certains cantons imposent l’intégralité du capital de troisième pilier lié lors du premier versement, même s’il est réparti sur plusieurs comptes ou polices.