Attention aux escrocs! Vos identifiants sont confidentiels, ne les communiquez jamais. Vérifiez bien les coordonnées du bénéficiaire/montant de vos paiements. Soyez vigilant lors d’appels venant d'un support informatique. N’installez jamais de logiciels d’accès à distance. Effacez les messages frauduleux prétendant que le compte TWINT a été bloqué. En savoir plus

Pour des raisons de maintenance, BCV-net et BCV Mobile seront indisponibles le samedi 08 mars de 22h30 au dimanche 09 mars jusqu'à 05h00. Nous vous remercions pour votre compréhension et vous prions de nous excuser pour le désagrément.

Être un digital nomad: comment faire?

Les nomades digitaux sont en croissance. Ce mode de vie vous intéresse? Quelques conseils avant de vous lancer.

Un digital nomad, par définition, c’est une personne qui allie deux caractéristiques:

Il travaille via des outils informatiques tout en  voyageant. Ce concept et cette communauté explosent depuis une dizaine d’années. Le cabinet australien IDC estimait à 1,3 milliard le nombre de travailleurs mobiles en 2015. La raison: l’essor d’outils informatiques toujours plus compacts et performants, le développement de la connectivité à internet, le boom des métiers liés au numérique, sans oublier la baisse des coûts des voyages. Les témoignages, conseils, trucs et astuces et même produits pour embrasser ce qui est aujourd’hui devenu un mode de vie et une culture propre foisonnent en ligne. Sélection des éléments à prendre en compte avant de vous lancer.

Quel métier et quel statut?

Comme l’explique le blogueur Bruno Maltor, il y a principalement trois statuts qui permettent d’être digital nomad: celui d’entrepreneur –souvent dans le numérique–, c’est-à-dire développeur de son propre service ou de son produit. Celui de travailleur à distance, c’est-à-dire d’employé d’une entreprise muni d’un accord pour travailler depuis n’importe quel endroit du globe. Et enfin celui de free-lance, c’est-à-dire d’indépendant qui répond principalement à des commandes d’entreprises. Des bourses d’emplois et de missions se sont multipliées à cet effet. On peut citer notamment codeur, elance, upwork, freelancer.com, jobbatical ou slasher.ch en Suisse.

Pour ce qui est du métier, il est évidemment plutôt utile de savoir celui qui vous plaît avant de vous jeter dans l’aventure, car une reconversion en cours de route n’est pas toujours facile. Même si, il est vrai, les formations en ligne se multiplient et que vous gagnerez très probablement une série de nouvelles compétences grâce à ce mode de vie. Mais le nomadisme implique aussi des imprévus à gérer, une adaptation nécessaire à un nouveau cadre, etc. Il est parfois aussi choisi pour pouvoir repousser ou questionner les choix de vie traditionnels –mariage, famille, maison. Si la remise en question est présente au cœur de ce mode de vie, autant qu’elle ne concerne pas l’essentiel: ce qui permet votre subsistance.

Parmi les métiers fréquemment exercés par les digital nomads: rédacteur, community manager, développeur informatique, graphiste ou traducteur.

Nomade, mais où?

Nomadisme est souvent synonyme de coworking. Lorsqu’on est seul à l’étranger, ces espaces sont en effets idéaux pour faire des rencontres, disposer d’un espace conçu pour travailler et plus si affinités: cours de yoga, apéros, conférences, espaces de relaxation... ces espaces réinventent aujourd’hui le concept d’open space et ringardisent sérieusement les entreprises traditionnelles les mieux intentionnées.

Les sites proposant une sélection des espaces les plus intéressants où travailler à distance sont nombreux et vous permettront de choisir le lieu qui vous convient. On peut citer nomadlist.com, mais il en existe une série.

Seul risque: vous retrouver dans un ‘hub’ d’expatriés et vous couper de la population et de la culture locales. Rien ne vous empêche non plus de travailler depuis chez vous, chez un ami ou depuis un café ou un espace public si vous ne disposez pas des moyens de vous abonner à un espace de coworking. Essayez simplement de connaître votre façon de travailler et de savoir ce qui vous convient le mieux.

Enfin, pas besoin de vivre à Bali pour être digital nomad! Le concept s’applique très bien à un continent –l’Europe–, à un pays ou même à une ville! Être nomade en Suisse est ainsi tout à fait possible. Certains n’hésitent pas à choisir le train comme lieu principal de travail, en raison de la capacité de ‘flow’ ou de la concentration prolongée qu’il permet. Dans ce cas-là, mieux vaut être muni d’un abonnement. Des espaces dédiés se créent même à cet effet un peu partout, de Gotham à Lausanne à PuraWorka en Valais! L’idéal pour s’entraîner avant de se jeter dans le grand bain est de voyager à travers le monde entier.

Quelle protection sociale et financière?

Cet aspect souvent peu abordé par tous les néo-experts en ligne du nomadisme est pourtant essentiel.

Les revenus ne sont pas la motivation principale des digital nomads qui sont, avant tout, attirés par ce mode de vie pour connaître des pays et des cultures différentes. L’un des risques avec tous les sites qui proposent des offres d’emplois, de contrats ou de missions en ligne, c’est évidemment le dumping. Sur ce marché mondial, vous vous retrouvez en compétition avec des talents issus de tous les pays et au niveau de vie parfois inférieur au vôtre.

Car si être digital nomad permet de réduire son train de vie contrairement à une personne résidente en Suisse, vous aurez tout de même des frais fixes: résidence, nourriture, visa selon le pays choisi, transports (les billets d’avion long courrier restent onéreux). Mais aussi et surtout: assurance privée pour ce qui est de votre cotisation retraite et de vos frais de santé. L’idéal reste donc de partir avec quelques économies, notamment pour faire face aux imprévus.

Pour ce qui est de la fiscalité, le statut de nomade reste pour le moment peu reconnu, même si certains États commencent à le prendre en compte, notamment les États-Unis ou l’Estonie qui prévoit de lancer un visa dédié. C’est donc un aspect qui reste compliqué. En principe, les impôts se règlent dans le pays de résidence. À vous donc de décider si vous souhaitez garder un domicile fiscal en Suisse ou au contraire vous domicilier ailleurs. Se ‘dédomicilier’, c’est-à-dire ne posséder aucune résidence principale reste très difficile; vous serez donc toujours obligé de vous acquitter d’un impôt sur le revenu. La même question se posera pour votre société si vous en possédez une.