Vous avez décidé de prendre une année pour souffler entre vos études et la vie active? Ou, au contraire, vous avez opté pour une année sabbatique destinée à votre école de recrues, avec quelques semaines ou mois de libre? Voici des pistes pour voir du pays tout en peaufinant votre C.V.
Envie d’obtenir un diplôme de voile ou de plongée, de passer votre permis de conduire, de moto, d’être enfin bilingue en anglais, en allemand ou en chinois? Prendre une année pour acquérir, valider ou perfectionner une compétence à l’orée de sa vie professionnelle est une excellente idée. Il sera en effet beaucoup moins évident d’intercaler ces cours et ces examens une fois entré dans la vie active et ses contraintes.
Pour les cours de langue, des formules intéressantes existent, selon vos besoins et votre budget. ESL – Séjours linguistiques propose ainsi des séjours de longue durée, à combiner avec des périodes de stage, de volontariat, mais aussi des formules plus courtes, par exemple un semestre de cours qui vous permet ensuite d’être totalement libre de voyager au gré de vos envies le reste de l’année. Tous les conseils en ligne pour apprendre une autre langue sont ici.
Le conseil: passer un examen requiert du temps et un budget. Il est judicieux de bien définir au préalable votre objectif (par exemple: quel niveau d’anglais souhaitez-vous atteindre?), le budgéter et vous donner, par exemple, six mois pour financer votre diplôme ou votre formation par des petits jobs et six mois pour le valider proprement dit. Parfois les deux peuvent se combiner sur la même période.
Deux conditions pour que cette expérience se passe bien: aimer les enfants et accepter de partager le quotidien d’une famille. Les séjours au pair sont un excellent moyen de s’imprégner en profondeur d’une culture. Plutôt que de la découvrir de l’extérieur, en simple touriste, vous la vivrez de l’intérieur. Le contrat est simple: votre travail consiste à vous occuper des enfants – et non à gérer les tâches ménagères – durant 30 à 40 heures par semaine, selon le pays choisi. Vous êtes nourri et hébergé en contrepartie. La rémunération, en revanche, est plutôt faible. Le grand intérêt de cette formule est de vous permettre d’acquérir en profondeur les codes culturels d’un pays, un argument de poids si vous souhaitez y retourner pour des raisons professionnelles. Selon le nombre d’heures effectuées auprès de la famille, vous disposerez aussi de temps libre pour apprendre une langue, par exemple.
Le conseil: passez par un organisme spécialisé plutôt que de vous adresser directement à une famille. Il vous aidera à trouver la place adaptée à vos besoins et cela facilitera vos démarches: Didac, International au pair association (IAPA), Good Morning Europe, Europair Services, etc.
Travailler pour une ONG, dans l’humanitaire ou effectuer des séjours professionnels dans des fermes tout autour du monde… Des expériences riches de sens et de relations humaines. Parmi les organismes qui proposent ce type d’expériences: WEP, AFS, STA travel . Pour travailler dans des fermes, le woofing – travailler en étant nourri et logé dans une organisation – est une pratique courante. Ses adeptes se renseignent en général en ligne sur les postes disponibles. Attention, les tâches sont souvent fatigantes; une bonne condition physique est requise!
Pas forcément envie de bouger? Sachez que le bénévolat se pratique aussi près de chez soi et que des dizaines de possibilités existent rien que dans le canton de Vaud.
Le conseil: dévorez les forums de voyageurs pour en savoir plus sur le lieu où vous allez travailler et sa philosophie; au besoin, ici aussi, passez par un organisme spécialisé.
C’est le rêve d’une génération, voire d’une époque. Les conseils en ligne sur le sujet pullulent, comme sur les sites Votre tour du monde ou tourdumondiste.com, par exemple. Sans compter les chaînes YouTube spécialisées, dont celle de Little Gypsy – comment préparer son sac –, ou celle de Bruno Maltor, qui compulse les coûts d’un tel projet. Des livres dédiés existent aussi, souvent bourrés de conseils pratiques. Mais rien ne vaut une discussion en direct avec un vrai globe-trotter.
Dans tous les cas, n’oubliez pas qu’auprès d’un recruteur, cette année passée à voyager vous aura forcément permis d’acquérir des compétences, à valoriser ensuite: gérer un budget, planifier un projet et un trajet, maîtriser une ou plusieurs langues étrangères, s’intégrer aisément à un ou des groupes mais aussi être autonome, débrouillard, sans compter l’ouverture d’esprit, aujourd’hui indispensable dans un univers professionnel toujours plus mondialisé!
