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Apprentissage: quatre nouvelles formations à connaître

Quelles études choisir, dans quel métier se lancer pour plus tard? Le monde du travail est en profonde mutation. Fort heureusement, les formations évoluent aussi. Zoom sur quatre apprentissages innovants qui répondent à des besoins actuels et qui s’intensifieront durant les années à venir.

L’informatique: le champ de tous les possibles

L’une des mutations fondamentales du travail et de nos sociétés est la digitalisation. L’ampleur des changements qu’elle porte est encore difficile à cerner. Une chose est sûre: l’informatique est un secteur porteur, les compétences dans le domaine sont d’ores et déjà très demandées, les plus pointues étant même ardemment chassées par les entreprises.

Une nouvelle formation duale de trois ans, débouchant sur un CFC, doit débuter en été 2018: opérateur ou opératrice en informatique. Le cœur du métier consiste à installer et à configurer matériel et logiciels, à accompagner les utilisateurs dans l’utilisation de ces derniers et à assurer la maintenance des appareils. Trois compétences clés sont requises: du savoir-faire en matière de communication, de l’aisance en anglais et une grande réactivité. L’intérêt de ce profil est qu’il permet de travailler dans tous les secteurs d’activité. C’est un tremplin idéal pour poursuivre dans l’informatique, étant donné le grand nombre de formations continues dans le domaine. La cybersécurité, la programmation ou la gestion des réseaux font partie des nombreuses options de carrière envisageables par la suite.

Pour l’heure, le lieu des cours pour cette nouvelle formation n’est pas défini, il dépendra du nombre de contrats d’apprentissage. Une récente enquête d’ICT-Formation professionnelle sur ce nouveau diplôme estimait que, sur 400 entreprises interrogées, une centaine prévoyait de créer des places d’apprentissages ad hoc. ICT-Formation professionnelle compte pour cette première sur une petite vingtaine de futurs apprentis romands.

Le bâtiment: moins physique, plus technique

C’est fini l’ère des gros bras à tout prix. Avec les nouveaux matériaux et les nouvelles technologies, la construction connaît lentement, mais sûrement, une révolution profonde. Il ne suffit plus de pouvoir porter de lourdes charges, l’ouvrier de demain sera assisté d’outils numériques pour organiser son travail et devra communiquer avec des corps de métiers toujours plus variés. Les chantiers ne sont plus les mêmes: mieux planifiés, mieux organisés, ils sont non seulement moins pénibles, mais surtout plus techniques et variés. Et la branche recrute! Chaque année, 3000 places d’apprentissage y restent vacantes.

Parmi les métiers en mutation, figure celui de constructeur ou constructrice métallique qui n’a plus rien à voir avec ce qu’il était il y a vingt ans; notamment, il attire aujourd’hui de plus en plus de femmes.

Si les tâches consistaient avant tout à fabriquer des pièces métalliques pour l’assemblage de différents éléments destinés au bâtiment, elles sont aujourd’hui davantage des activités de coordination. Il s’agit tout d’abord de savoir quelles sont les pièces à construire et lesquelles il faut se procurer finies ou semi-finies au meilleur prix. En outre, il faut être capable d’organiser son travail et de négocier ainsi que de s’assurer du transport sécurisé de ses marchandises. Et bien entendu pouvoir assembler sa réalisation sur un chantier, ce qui requiert une bonne communication avec d’autres corps de métiers et avec les clients. Le goût pour la technique et le savoir-faire artisanal ne sont donc plus suffisants. Le CFC correspondant a été adapté et il inclut désormais un cours d’un an sur la planification. La demande des entreprises en matière de planification est très forte, car cela leur apporte un savoir-faire dont elles ont réellement besoin et ainsi elles peuvent directement en profiter après une année complète de formation.

La santé: des besoins constants

Une récente enquête d’OdASanté révélait que les formations dans le secteur ne couvraient que 60% des besoins annuels en relève. Ces besoins sont particulièrement criants dans les soins et l’accompagnement de longue durée en raison notamment de changements sociétaux (allongement de la durée de vie, éclatement des familles, paupérisation). D’ici 2025, 17 000 nouveaux soignants seront requis dans ce domaine.

Le CFC d’assistant ou assistante en soins et santé communautaire, qui existe depuis quinze ans, a été modifié en 2017 pour s’adapter aux changements actuels du domaine. Cette profession paramédicale se situe entre l’aide en soins et accompagnement et celle d’infirmier. Outre des activités médicotechniques et logistiques ou administratives, l’assistant en soins et santé communautaire a pour mission principale de veiller au bien-être physique et psychologique de ses patients. Le métier requiert avant tout de grandes qualités humaines, d’écoute, d’observation, de bienveillance et de savoir-être; il demande aussi une grande autonomie et un goût pour le travail d’équipe. Comme pour l’informatique, les spécialisations après cette formation sont extrêmement nombreuses et les perspectives professionnelles largement ouvertes.

Une autre formation récente dans le secteur de la santé est celle de technologue en dispositifs médicaux, qui doit débuter en 2018. L’objectif ici est de se spécialiser dans l’utilisation des outils de stérilisation, toujours plus perfectionnés, au sein des cliniques et des hôpitaux. Le métier requiert une grande habileté manuelle et un intérêt pour la technique.

Hôtellerie et restauration: des besoins en communication

TripAdvisor et les applications similaires ont modifié la relation des clients envers l’hôtellerie et les métiers de service. Le secteur souffre du départ de ses diplômés vers d’autres secteurs – le luxe, notamment – et d’un manque de talents dans le domaine de la communication en ligne ainsi que du marketing digital. C’est ce défi que le CFC de spécialiste en communication hôtelière, lancé en 2017, est venu combler. Le métier reste centré sur l’accueil et l’accompagnement du client, et les savoir-faire clés de l’hôtellerie – préparer des mets notamment – y sont enseignés. L’apprenti doit également pouvoir concevoir la décoration des lieux, vendre et conseiller des produits et des services ou gérer la promotion en ligne de l’hôtel. C’est donc avant tout une grande polyvalence qui est demandée aux apprenants ainsi qu’une affinité certaine avec les langues étrangères et les relations humaines.