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Apprentis: comment trouver sa place en entreprise?

Vous vous apprêtez à commencer un stage ou un apprentissage? Quelques récits et conseils de jeunes Vaudois pour trouver sa place dans une équipe.

«Si ça ne va pas, il faut parler»

«En trois ans, j’ai travaillé comme apprenti dans plusieurs exploitations, de tailles différentes, y compris en montagne. Le métier est très varié: on fait les foins, on trait les vaches… Il ne faut pas hésiter à faire des stages à l’avance, pour connaître le rythme et l’environnement de chaque entreprise et savoir ce qui nous convient.

Lorsqu’on travaille dans une ferme, il peut arriver d’être choqué. Il faut s’attendre à voir des animaux mourir ou devoir être abattus, car ils sont blessés, trop faibles ou malades. Un jour, nous avons été à l’abattoir et certains employés ont dû sortir, car ils ne supportaient pas la situation. Il ne faut pas hésiter à solliciter le patron pour en parler, c’est ce qu’a fait un des apprentis avec qui j’ai travaillé.

Une autre chose importante est de savoir s’intégrer dans la famille. Les exploitations agricoles sont souvent des entreprises familiales, on travaille avec le père de l’exploitant, on passe du temps avec l’entourage. Des amitiés peuvent naître ainsi! Souvent, c’est plus simple dans une ferme où il y a d’autres jeunes, enfants ou apprentis. Le seul risque, avec ces petites entreprises, c’est que les responsabilités soient mal définies. Dans ce cas, il ne faut pas hésiter à clarifier les choses et ne pas garder de rancœur, sinon on peut être dégoûté du métier.»

Michel Dupertuis, 19 ans, en troisième année d’apprentissage d’agriculteur à la ferme du Comté, La Tour-de-Trême (FR)

«J’ai pris le temps d’expliquer mon rôle»

 «Mon métier a été mis en place il y a dix ans, c’est un travail d’aide-soignante qui comporte certains actes infirmiers: prises de sang, injections sous-cutanées électrocardiogrammes, par exemple.

On est dix dans notre équipe et, au début, il était difficile de se positionner entre les aides-soignantes et les infirmières. Les collègues ne savent pas toujours ce qu’on est autorisé à faire ou non. J’ai donc pris le temps d’expliquer mon rôle. Je crois qu’il faut vraiment prendre ce temps et ne pas hésiter à dire ce qu’on aimerait apprendre!

J’ai aussi demandé du soutien. Se sentir comprise et écoutée permet de grandir autrement dans le métier. C’est de cette manière qu’on nous réexplique si quelque chose ne va pas, qu’on nous fait confiance au lieu de se contenter de nous donner des ordres.

Enfin, je crois qu’il est important d’avoir du respect pour ses collègues, mais trouver la bonne distance demande un peu de temps. Il faut savoir s’affirmer, tout en gardant à l’esprit que ceux qui travaillent avec nous ne sont pas des amis. Quand j’ai commencé, un repas d’équipe était organisé. Je ne me sentais pas encore à ma place et je n’y ai pas participé. Quelques mois plus tard, j’étais davantage sûre de moi et j’ai pris part au repas suivant. Il ne faut pas se forcer, l’intégration demande toujours un peu de temps.»

Maud Bravo Jaramillo, 18 ans, en première année d’apprentissage d’assistante en soins et santé communautaire à la Clinique de Genolier (VD)

Plus on est familier de l’organisation, plus on a de confiance en soi et on ose prendre des initiatives et des responsabilités. Pour ma part, au bout de trois mois, j’ai eu le déclic. Maintenant, on me fait confiance pour gérer des tables de dix personnes ou plus! Enfin, c’est important de ne pas avoir peur de se tromper. Il m’est arrivé de commettre des faux pas, en croyant faire de mon mieux. On m’a corrigée et je me suis fait reprendre! Mais, sans erreur, on n’apprend pas. Il faut avoir le courage de les affronter, même si c’est stressant.»

«Affronter ses erreurs»

«Mon métier consiste à servir les clients, mais aussi à dresser les tables, les buffets, préparer les boissons, etc. D’être en contact avec des clients, c’est un challenge pour moi, car je suis très timide. J’ai fait beaucoup de stages auparavant, ce qui m’a vraiment aidée.

On s’entraide beaucoup avec d’autres apprentis, parfois plus expérimentés. Au début, je leur posais des tas de questions pour comprendre le fonctionnement de l’entreprise, car certains collègues avaient moins de patience.

J’avais peur de me tromper, de mal faire les choses. Il ne faut jamais hésiter à demander conseil à un collègue de son âge et à questionner de manière générale. L’essentiel, au final, est de savoir quand et à qui poser les questions. J’ai pris l’habitude de les poser, après le service, à une collègue qui comprenait parfaitement ma situation d’apprentie.

Ludmyla Aguiar, 17 ans, en première année d’apprentissage en service hôtelier à l’Hôtel Bon rivage à Clarens (VD)