Dans la gestion d’un portefeuille comme dans le sport, le mental reste la clé. Et, pour garder la tête froide, s’en tenir à sa planification reste la meilleure tactique.

VOTRE ARGENT 23 août 2021
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Comment aborder la rentrée sur les marchés?

Les marchés ont battu nombre de records pendant l'été, quelques pistes pour mieux se préparer à la rentrée.

Les marchés financiers ont traversé l’été en forme olympique. Ils alignent les records au risque même de les banaliser. Avec des progressions en 2021 dépassant 20% pour certains indices, affirmer que correction il y aura relève du truisme. Ainsi, mieux valait ne pas suivre les adages et vendre en mai – comme le veut le «sell in May and go away» –, et se souvenir des études qui soulignent qu’il y a beaucoup à perdre à ne pas être présent lors des meilleures séances boursières de l’année. En fait, dans la gestion d’un portefeuille comme dans le sport, le mental reste la clé. Et, pour garder la tête froide en toutes circonstances, s’en tenir à sa planification reste la meilleure tactique.

Avantage aux actions

Si, à Tokyo, les athlètes ont rendu hommage à la piste olympique et à l’évolution technique des chaussures, les investisseurs saluent les résultats semestriels des entreprises meilleurs qu’attendu, la vigueur de la reprise – même en Europe – ainsi que le soutien durable des autorités monétaires et politiques. Dans cet environnement de taux d’intérêt bas, les actions gardent leur surnom de TINA, «there is no alternative» (il n’y a pas d’alternative).

Corrections envisageables

Alors oui, des corrections sont envisageables. Les valorisations sont élevées, même si elles le sont moins qu’avant l’été, puisqu’elles sont calculées par rapport aux bénéfices attendus sur douze mois, qui sont en hausse. La progression du variant Delta du COVID-19 pourrait enrayer la forte reprise. Quant aux banques centrales, elles affinent leur rhétorique en vue d’un désengagement progressif, mais des hausses des taux ne sont pas en vue avant 2023.

Impossible cependant d’agir en parfaite synchronie avec le marché. Pour ne pas être son pire ennemi, il est bon de se souvenir de pourquoi l’on a construit son portefeuille, des objectifs de sa planification financière ou de ses convictions à long terme. Et de rester investi.

Article paru dans 24 Heures, le 23 août 2021