Toute une série de techniques existent pour se parer contre le risque de change.

MARCHÉS 20 juillet 2016
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Le risque de change, une fatalité?

La problématique des taux de change se rappelle au souvenir des marchés au gré d’événements conjoncturels ou politiques. Les fluctuations des devises sont-elles une fatalité pour les investisseurs? Non, car des outils existent pour se protéger. Encore faut-il bien délimiter ce qui vaut la peine d’être couvert.

La première démarche revient à définir son pouvoir d’achat, afin de déterminer si une partie de ses revenus, pas utile aux besoins quotidiens, peut être dédiée à l’investissement. Le rendement de ces placements pouvant assurer la réalisation de projets futurs. Dans un second temps, il s’agit de définir la monnaie de ses principales dépenses. Si l’on dépense en francs, il est préférable de ne détenir qu’une petite part de ses avoirs en monnaie étrangère, car historiquement la devise suisse tend à s’apprécier, érodant au passage le capital investi. Par exemple, le dollar a perdu la moitié de sa valeur contre le franc en trente ans. Le surplus peut alors être placé sur d’autres marchés.

Pour se prémunir contre le risque de change, l’arsenal à disposition comprend notamment les opérations d’achat ou de vente à terme, soit un engagement ferme pour les monnaies concernées à la signature du contrat. Autre munition: les options, sorte d’assurance qui permet – ou pas – d’acheter ou de vendre un montant à une date fixée pour contrebalancer l’évolution des cours. En fait, le choix de la stratégie dépend de l’horizon temps de son investissement, de son budget risque, de l’incertitude que l’on peut tolérer. Car, comme les polices d’assurance, ces protections ne sont pas gratuites. Il faut savoir parfois sacrifier un peu de rendement sur l’air d’un tiens vaut mieux que deux tu l’auras.

Publié le 16 juin 2016 dans 24Heures – mis à jour le 20 juillet 2016