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A quand un baril à 20 dollars?

Les prix du pétrole ont récemment franchi la barre des 30 dollars. Ils se situent ainsi sous la moyenne des prix réels depuis 1970. Ils ont également franchi le point d’équilibre qui incite les producteurs à ne plus renouveler leurs capacités de production. Les cours pourraient rebondir d’ici à la fin de l’année dans une fourchette allant de 35 à 50 dollars.

Une offre abondante

L’arrivée du pétrole iranien sur le marché a encore accru les pressions à la baisse sur les cours du brut. La fin des sanctions internationales contre Téhéran se concrétise alors que l’Arabie Saoudite a confirmé sa volonté de défendre ses parts de marché en augmentant sa production. Le premier producteur mondial se positionne en outre toujours davantage comme un producteur intégré, soit vendant aussi des produits déjà raffinés. Dans ce contexte, l’organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) – dont on peut se demander si elle jouera encore un rôle important à l’avenir – ne s’est pas fixé pour mission de contrôler l’offre globale. Elle s’attend d’ailleurs à ce que cette guerre des prix mène à un rééquilibrage du marché en réduisant la production non rentable. Cette stratégie est  notamment une réponse aux Etats-Unis, qui ont profondément modifié le paysage énergétique mondial avec leur production non conventionnelle de pétrole de schiste. Pendant ce temps, la demande faiblit dans la foulée du ralentissement économique des pays émergents, à commencer par la Chine. Le déséquilibre entre offre et demande sur le marché résulte donc de facteurs tant cycliques que structurels.

Cours du pétrole et production

Proche du niveau plancher

En termes réels, les cours actuels du baril – aux environs de 30 dollars – se situent sous la moyenne calculée de 1970 à aujourd’hui. Ce qui tend à prouver que l’on approche d’un moment charnière du cycle. Une remarque renforcée par le fait que les investisseurs orientés sur le long terme et ceux recherchant des rendements à plus brève échéance – deux catégories aux objectifs différents – se comportent actuellement comme le marché. Cette attitude signale l’arrivée des courbes en zone extrême, que ce soit à la hausse ou à la baisse. Le plancher des cours se rapproche donc sur un marché que l’on peut qualifier de survendu, comme l’atteste la forte hausse de la volatilité implicite (graphe ci-contre). Néanmoins, le seuil des 20-25 dollars pourrait encore être testé à court terme. Il est difficile de déterminer le moment exact de l’inversion durable de tendance dans le contexte actuel.

Rebond possible

A moins de 35 dollars, les prix évoluent par ailleurs en dessous du point d’équilibre qui incite les producteurs à renouveler leurs capacités de production. Ces investissements sont nécessaires pour permettre de répondre à plus long terme à une demande qui devrait continuer de croître malgré le ralentissement chinois. Les prix se situent en outre sous le niveau de rentabilité des pétroles de schiste aux Etats-Unis, ce qui devrait influencer l’offre américaine. Les cours pourraient donc rebondir à moyen terme sans pour autant sortir d’une fourchette allant de 35 à 50 dollars d’ici à la fin de l’année, voire en 2017, car l’offre non conventionnelle augmenterait à nouveau.

Cours du pétrole et volatilité implicite

A double tranchant

Le recul des cours du pétrole est à double tranchant pour l’économie mondiale. Il augmente le pouvoir d’achat des ménages et facilite toute reprise basée sur la consommation, comme le prouve la situation actuelle en zone euro. Mais il accroît aussi les tendances déflationnistes en faisant pression sur les prix et les bénéfices des entreprises. Un recul du baril pèse également sur les économies des pays producteurs ainsi que sur les entreprises actives dans le secteur. Comme il est possible de le constater aux Etats-Unis où une partie de la hausse des primes de risque s’explique par l’augmentation prévisible des faillites des sociétés énergétiques.

Parallèle à l’inflation

En prenant un peu de distance face aux marchés actuels, dans un cycle de 20 à 30 ans, il est intéressant de noter que les cours du pétrole tendent à évoluer parallèlement à l’inflation. Leur hausse contribue à la création de richesse via une progression des revenus et des investissements. Mais, arrivés à un certain niveau, les prix pèsent trop sur la consommation et la réduisent. De la même manière, la progression de l’offre résultant des investissements dépasse soudain celle de la demande. Les cours repartent alors à la baisse, influençant aussi l’indice des prix à la consommation. Car, contrairement au Château Margaux dont la production est limitée par un terroir défini et non extensible, le pétrole peut abonder au fur et à mesure que les prix et la technologie permettent d’atteindre des puits plus difficilement accessibles. Les cours du brut répondent donc à des logiques de cycles d’investissement. Un cycle actuellement en train d’évoluer.

Cours du pétrole ajustés à l’inflation