Des véhicules autonomes pourraient circuler sur nos routes dans un futur proche

MARCHÉS 14 mai 2018
Mots-clés:

Mobilité autonome, le futur au présent

Quand on parle aujourd’hui de mobilité autonome, on a l’impression d’un phénomène récent. Détrompez-vous, car dès les années 1970, plusieurs tentatives ont été réalisées. A cette époque, une caméra et un logiciel de reconnaissance ont été installés dans un véhicule de test.

De nos jours, avec l’avancée technologique, les véhicules se transforment en vrai laboratoire ambulant. On y trouve des technologies de l’information et de la communication, avec des champs d’application très larges, qui vont de la sécurité routière en passant par la gestion du trafic, l’information multimodale et l’aide à la conduite. Bardé de toute cette technologie, le véhicule autonome est conceptuellement présenté comme un robot mobile. Il doit pouvoir partager l’information, communiquer entre véhicules et infrastructures routières. Cette interaction multidirectionnelle va permettre une amélioration des capacités de perception de son environnement, de pallier les défauts rencontrés sur un itinéraire et ainsi d’améliorer la sécurité en règle générale. Il va de soi que pour arriver à une exploitation commerciale à grande échelle, il faudra encore franchir un nombre d’obstacles et de barrières d’ordre technologique, règlementaire, juridique et social.

Un défi de taille

Actuellement, quasiment la totalité des grands constructeurs automobiles se sont lancés dans ce marché prometteur. Les sociétés informatiques, à l’image des grands groupes américains comme Google, Microsoft, Nvidia, Apple ainsi que la société coréenne Samsung, sont de la partie. A cela vient s’ajouter une quantité énorme de start-up spécialisées dans les logiciels d’exploitation, voire même qui sortent leur propre prototype comme la société française Navya basée à Lyon.

La capacité d’autonomie se définit par cinq niveaux différents. Le niveau 0 concerne les véhicules sans aucune automatisation. On considère le niveau 1 dès qu’il y a une assistance de conduite avec la régulation de vitesse, voire de changement de voie. Le niveau 2 propose plusieurs fonctions qui sont régies par une automatisation, mais dont la conduite s’effectue encore par le conducteur. Dès qu’on passe au niveau 3, le conducteur doit rester attentif au cas où il devrait reprendre la main, alors qu’au niveau 4, il n’est plus obligé de rester à l’affût. Pour finir, le niveau 5 représente l’automatisation totale du véhicule. Les grandes marques tentent de viser ces deux derniers niveaux, mais actuellement seuls le niveau 3 en zone urbaine et le 4 sur circuits fermés ont été atteints.

Le secteur de la voiture autonome ne cesse de fasciner, mais refroidit aussi les utilisateurs suite aux deux accidents mortels provoqués par une Volvo de niveau 3 du groupe Uber et une Tesla qui n’a pas pris en compte un obstacle. Dans tous les cas, ce secteur a un bel avenir en perspective, aussi bien financier que technologique et écologique. Le futur se conjugue au présent.

Publié dans le commentaire hebdomadaire "Matinale Express - Actions étrangères" de la salle des marchés de la BCV le 14 mai 2018