Que ce soit pour le canton de Vaud ou la Suisse, les perspectives sont relativement favorables pour 2017 et 2018. Le graphique représente l'évolution annuelle, en termes réels et en pourcents. (* = estimation/prévision. Sources: CREA, OFS, SECO)

DANS LE CANTON 12 janvier 2017
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PIB vaudois: poursuite de la reprise

Le canton de Vaud devrait continuer sur la voie de la reprise. Après un rebond estimé à 1,6% l’an dernier, son produit intérieur brut (PIB) est attendu en hausse de 1,7% en 2017 et de 2,0% en 2018, selon les dernières prévisions calculées par le CREA et publiées par la BCV, l’Etat de Vaud et la CVCI. L’économie vaudoise bénéficie du soutien d’une demande intérieure robuste et devrait en outre profiter d’une légère accélération d’une économie mondiale qui, bien que toujours peu dynamique, a résisté aux embûches rencontrées en 2016.

S’il est prématuré d’affirmer que le choc provoqué par l’abandon en janvier 2015 du cours plancher de l’euro par rapport au franc et le ralentissement à 1,2% de la croissance vaudoise en 2015 sont oubliés, le canton n’en continue pas moins de se montrer solide dans un environnement difficile. S’inscrivant toujours en deçà de la moyenne depuis le début de la décennie, la croissance s’est redressée en 2016 et les perspectives sont relativement favorables pour 2017 et 2018. Les attentes ont peu évolué ces derniers mois et les prévisions sont en ligne avec celles publiées en octobre.

Toutefois, même si l’appréciation du dollar a permis de détendre quelque peu la situation, l’économie vaudoise continue à faire face aux effets de la surévaluation du franc par rapport à l’euro, qui concernent aussi bien des entreprises dépendant de la demande internationale que confrontées sur le marché domestique à la concurrence de produits et de services importés ou achetés à l’étranger. Quant à la conjoncture mondiale, elle s’est encore légèrement affaiblie en 2016 en raison d’un fléchissement de la croissance américaine. Elle n’a néanmoins pas connu d’accident majeur et même le vote britannique en faveur d’une sortie de l’Union européenne (UE) n’a pas provoqué de réaction en chaîne. Une légère reprise est attendue sur le plan mondial en 2017 et 2018, grâce au raffermissement de la croissance aux Etats-Unis et à une poursuite d’une reprise modérée dans la zone euro et dans les économies émergentes.

Attention aux risques géopolitiques

Les prévisions sont toutefois à considérer avec prudence, les facteurs de risque étant toujours nombreux. Les conséquences de la procédure de sortie du Royaume-Uni de l’UE, qui doit débuter cette année, restent incertaines. Plusieurs élections importantes doivent avoir lieu cette année dans des pays de l’UE. De multiples foyers de tensions géopolitiques sont présents dans le monde. Finalement, le bas niveau des prix des matières premières reste un défi pour de nombreuses économies émergentes, de même que la transition de la Chine en direction d’une économie plus axée sur la consommation et les services.

Au niveau des branches, la plupart devraient connaître cette année, comme l’an dernier, des rythmes de croissance modérés (entre +0,5% et +2%) ou marqués (au-delà de +2%). Le commerce de gros et de détail, ainsi que les activités immobilières et les services aux entreprises, pourraient voir leur croissance passer de modérée à marquée. A l’inverse, un léger tassement, de marqué à modéré, est attendu dans la chimie-pharma et l’industrie alimentaire. Les services financiers, la construction et les services publics et parapublics devraient quant à eux poursuivre sur la voie d’une hausse modérée de leur valeur ajoutée.

En revanche, les transports et les télécommunications pourraient pour leur part connaître une baisse de régime, avec une stagnation (entre -0,5% et +0,5%) de leur activité en 2017 après une progression modérée en 2016. Une stagnation, comme l’an dernier, est aussi attendue dans l’hôtellerie-restauration. Enfin, après avoir stagné en 2016, la valeur ajoutée de l'industrie des machines pourrait connaître un repli modéré en 2017.

Quatre publications par an

Le PIB est un indicateur essentiel pour évaluer le dynamisme d’une économie. Le PIB vaudois est publié depuis 2009. Pour garantir un calcul rigoureux et transparent, la BCV, l’Etat de Vaud, représenté par le Service de la promotion économique et du commerce et Statistique Vaud, ainsi que la CVCI ont mandaté l’Institut CREA d’économie appliquée de la Faculté des HEC de l’Université de Lausanne. La méthodologie du CREA intègre notamment les estimations des PIB cantonaux de l’Office fédéral de la statistique et, depuis l’automne 2014, le nouveau système de comptabilité nationale, SEC 2010. Depuis 2011, le PIB vaudois est publié quatre fois par an. Responsables de l’économie privée et décideurs politiques disposent ainsi en tout temps de données et de prévisions à jour, afin de pouvoir mieux préparer leurs décisions et piloter leurs projets.

  • Prochaine parution: avril 2017

Communiqué de presse du 12 janvier 2017