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Le Groupe BCV en l'an 2001

LE GROUPE BCV EN L'AN 2001: 
MARCHE DES AFFAIRES SATISFAISANTE DANS UN ENVIRONNEMENT DIFFICILE

Si les mesures de renforcement des provisions, qui ont été prises par la maison mère, influencent évidemment aussi les comptes du Groupe, qui se soldent par une perte nette de 381 millions de francs, elles ne doivent pas occulter l'évolution de la marche des affaires, positive à plusieurs égards. L'amélioration de la marge d'intérêts et le recul modéré des commissions dans des marchés en forte baisse, indiquent que le Groupe continue de progresser dans l'élargissement de ses sources de revenus.

Produits affectés par les tendances boursières. 
Le total des produits nets s'est chiffré à 840 millions de francs, montant inférieur de 14,2% à celui de l'année précédente. Ce recul est dû essentiellement à l'effet de la baisse des marchés boursiers sur les portefeuilles de titres, qui se reflète notamment dans le résultat négatif (-18 millions) des opérations de négoce, en baisse de 107 millions par rapport à l'exercice 2000. Le produit des opérations d'intérêts (+5,5% à 436 millions) a dépassé les prévisions budgétaires et permis à la marge, en termes de pourcentage, de se redresser sensiblement à 1,21%, soit à un niveau proche de l'objectif de 1,25%. Le revenu des opérations de commissions a fléchi globalement de 10,5% pour revenir à 297 millions. Dans les activités liées à la gestion de fortune, le recul a été de 17,5%, chiffre nettement inférieur à la moyenne du marché. Ce recul a été partiellement compensé par la forte hausse (+29,5%) des commissions sur opérations de crédits, qui traduit l'essor important des affaires dans le financement du négoce de matières premières. Les autres résultats ordinaires, qui se sont inscrits à 126 millions de francs (-13,6%), comprennent notamment le bénéfice enregistré sur la vente d'une partie de la participation dans la société Orange Communication. Cette rubrique a toutefois aussi enregistré des moins-values sur d'autres positions en actions. Pour leur part, les charges d'exploitation ont totalisé 510 millions, soit 1% de plus qu'en 2000. Malgré l'augmentation de l'effectif du Groupe, les charges salariales ont diminué en raison du recul de la part variable des salaires liée aux résultats, alors que les autres frais d'exploitation, informatiques notamment, ont augmenté d'un peu plus de 10%.

Le bénéfice brut s'est ainsi chiffré à 330 millions de francs l'an dernier, en baisse de 30% par rapport à celui de l'année précédente. Les amortissements et les correctifs de valeurs, provisions et pertes ont totalisé 1,33 milliard de francs, sous l'effet des mesures de renforcement des provisions prises par la maison mère. Après adjonction de produits extraordinaires de 700 millions, correspondant à la dissolution des réserves libres de la Banque, et déduction des charges extraordinaires de 75 millions, ainsi que des impôts de 10 millions de francs, le compte de résultat affiche une perte nette de 381 millions de francs. Le conseil d'administration proposera à l'assemblée générale, fixée au 23 mai, de couvrir cette perte par un prélèvement de 390 millions sur la réserve légale générale.

Bilan en retrait 
Le total du bilan a diminué de 1,17 milliard de francs, ou de 4,9% pour revenir à 36,1 milliards. L'essentiel de ce recul est dû à une réduction volontaire des opérations interbancaires, qui avaient fortement progressé l'année précédente. Les affaires avec la clientèle non bancaire ont connu des mouvements moins marqués. Ainsi, les dépôts et les emprunts ont fléchi globalement de 201 millions, ou de 0,7%, et s'élevaient à 27,5 milliards de francs au 31 décembre. Le recul de l'épargne (-1,4% à 8,52 milliards) s'est nettement atténué par rapport à l'année précédente, tout comme celui des bons de caisse (-4,9% à 625 millions). Les autres engagements envers la clientèle ont baissé plus fortement (-6,4% à 8,08 milliards), du fait que des dépôts à terme n'ont pas été renouvelés étant donné que les besoins de refinancement étaient couverts par l'accroissement des emprunts à long terme (+5,2% à 10,27 milliards). Suite aux mesures prises dans le cadre du bouclement des comptes de la maison mère, les correctifs de valeurs et provisions ont progressé de 81,6% pour atteindre 1,66 milliard de francs, alors que les fonds propres ont baissé de 1,17 milliard, ou de 43,7% et sont revenus à 1,5 milliard. L'augmentation de capital qui sera soumise à l'assemblée générale, et qui devrait rapporter quelque 600 millions de francs, permettra au Groupe de retrouver un ratio de fonds propres (tier 1) supérieur à 8%, contre 6,4% au 31 décembre dernier. A l'actif, le total des crédits a légèrement diminué (-1% à 26 milliards), la hausse des affaires hypothécaires (+3% à 15,87 milliards) n'ayant pas totalement compensé le recul des autres crédits (-4,9% à 10,12 milliards).

Perspectives 
Si le contexte économique et financier actuel reste difficile, une amélioration est possible dans le courant de l'année. Les perspectives doivent donc être appréciées avec prudence. Néanmoins, l'objectif du Groupe est de réaliser cette année un résultat brut supérieur de 10% à 15% à celui de l'an passé. En outre, il s'agit de maintenir la compétitivité future de la Banque dans un marché de plus en plus concurrentiel, et un programme de réduction des charges de fonctionnement va être défini. Il vise à abaisser progressivement les dépenses pour obtenir, en 2005, des économies de l'ordre de 40 millions de francs. Dans ce cadre, une étude est en cours, qui envisage notamment, entre autres mesures, une diminution progressive des effectifs de l'ordre de 10%. Le cas échéant, celle-ci interviendra en utilisant la marge de manœuvre que donne le taux normal de rotation du personnel, proche de 10% par an.

Lausanne, le 19 mars 2002