Le 10 mai 2017 – A l’occasion de la publication de la 10e étude sur le produit intérieur brut (PIB) romand, les banques cantonales romandes ont réédité une comparaison avec les PIB des 300 régions européennes publiés par Eurostat, qui accompagnait la 1e étude sur le PIB romand en 2008. Cette fois, les autres régions suisses ont également été prises en compte et leurs PIB ont été calculés sur la base des PIB cantonaux de l’Institut CREA.
Selon ces données, deux des quatre places gagnées en 2015 reviennent à la performance économique romande et les deux autres aux effets conjoints de la conversion, pour la comparaison, des PIB des régions suisses en euros et de la hausse du cours du franc après l’abandon du cours plancher de l’euro. La comparaison montre aussi que la Suisse romande fait jeu égal avec des territoires bénéficiant d’un effet «capitale», c’est-à-dire profitant d’une concentration d’activités liée au statut de première ville d’un pays ainsi que de l’apport économique de nombreux pendulaires. Cela concerne les régions d’Amsterdam, de Bruxelles, de Copenhague, d’Helsinki, de Londres, de Luxembourg, de Paris, de Stockholm ou de Vienne.
Cependant, là où la Suisse romande se distingue le plus, c’est lorsque l’on considère ensemble croissance et création de valeur. Bien classée selon cette dernière, la région affiche aussi une hausse de son PIB plus rapide que celle des territoires industrialisés du continent et presque aussi dynamique que celle des régions émergentes d’Europe de l’Est. Si l’on combine les classements selon la croissance (entre 2000 et 2015) et la prospérité, la Suisse romande se hisse sur le podium (3e).
Les mêmes comparaisons peuvent être effectuées en gommant les effets du niveau des prix et des variations de cours de change. Le classement de la Suisse romande calculé à parité de pouvoir d’achat est un peu en retrait par rapport à celui en euros. Selon cette mesure, la région se place cependant toujours dans les 10% de régions européennes les plus prospères: en 25e position en 2015 en termes de PIB par habitant et à la 12e place selon le classement combinant croissance et prospérité.
Plus d’habitants – Moins de PIB par habitant
Enfin, la comparaison avec les régions de la Confédération confirme les conclusions des précédentes éditions du PIB romand, mais permet aussi de les affiner. Ainsi, la Suisse romande a bénéficié d’un effet de rattrapage depuis le début du millénaire, avec une croissance en termes réels de 33,7% entre 2000 et 2015 (horizon considéré dans cette analyse), contre 29,5% pour l’ensemble du pays. Cependant, une autre région se distingue: la Suisse centrale, avec une hausse de son PIB de 43,0%.