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Commentaire de marché: Impact de l'élection de Donald Trump

L’élection de Donald Trump en tant que 45e président des Etats-Unis constitue une surprise et ouvre une période d’incertitude. Son opposition aux accords de libre-échange explique la réaction initiale négative des marchés boursiers. Pourtant, celle-ci ne va pas forcément perdurer, car il faut mettre dans la balance des fondamentaux économiques qui évoluent dans la bonne direction.

Une période plus incertaine devant nous

L’impact de la victoire de Donald Trump est accentué par le fait qu’il pourra s’appuyer sur le Congrès et sur le Sénat au sein desquels une majorité républicaine semble aussi se dessiner. Cependant, l’incertitude restera élevée concernant les choix du futur président et les mesures qu’il voudra, ou pourra!, mettre en œuvre au cours des prochains mois. Ses déclarations, la nomination des personnes destinées à l’entourer et ses décisions seront scrutées par les investisseurs et pourront alimenter la volatilité sur les marchés financiers.

Un bilan économique ouvert

Les deux grands axes du programme de Donald Trump sont la politique budgétaire et le protectionnisme.

Concernant la politique budgétaire, il disposera d’une certaine marge de manœuvre pour les investissements et les baisses d’impôt promis, qui trouveront un écho auprès du Congrès; cette marge de manœuvre sera cependant limitée par les réticences d’une partie des républicains à trop ouvrir les cordons de la bourse. A noter que les effets d’un stimulus budgétaire et d’une baisse des impôts, même contenus, pourraient s’avérer positifs pour la conjoncture. Une tendance qui est déjà décelable depuis le début de 2016 avec la dégradation du déficit fédéral.

USA: budget fédéral

En revanche, les décisions allant dans le sens du protectionnisme, de la dénonciation des accords de libre-échange ou des barrières tarifaires, pourraient constituer un risque pour l’économie mondiale. Elles ne sont pas populaires au sein du législatif (Sénat et Congrès), mais c’est sur ce plan que le président a une latitude plus ample.

 

Du rapport de forces entre la stimulation budgétaire et le frein que représente le protectionnisme dépendra, dans une large mesure, la crédibilité économique de la nouvelle Administration. Cependant, ces deux visions ont en commun le fait qu’elles pourraient pousser à la hausse les salaires et l’inflation qui bénéficient déjà d’un taux de chômage historiquement bas.

USA: taux de chômage et salaires

Gérer l’incertitude, mais pas de raison de paniquer

Les investisseurs devront composer avec une volatilité supplémentaire, celle liée à la nouvelle dynamique politique américaine, qui dépasse largement les frontières du pays.

 

Cependant, il n’y a pas de raison de paniquer. On constate d’ailleurs que la réaction initiale des marchés financiers est moins forte que celle qui avait suivi le vote britannique en faveur du Brexit. Cela s’explique par le fait qu’une partie des incertitudes étaient déjà comprises dans les cours boursiers.

 

Certes, le retour aux fondamentaux se fera graduellement et le comportement des marchés restera pendant plusieurs mois tributaire des orientations de Donald Trump. Mais il ne faut pas ignorer que le contexte économique s’est quelque peu amélioré en cours d’année.

 

 

 

Par ailleurs, les pressions déflationnistes ont baissé. C’est un élément rassurant supplémentaire pour les bénéfices des sociétés, à mettre dans la balance. Sans compter que les banques centrales maintiendront des politiques de relance et que les taux d’intérêt demeurent bas, donc peu attrayants, ce qui devrait stimuler l’appétit des investisseurs pour les marchés boursiers.

OCDE: croissance et indicateur avancé de l'activité

Dans ce contexte, nous restons constructifs à l’égard des actions et, tout en préconisant une approche diversifiée, nous recommandons un biais favorable vis-à-vis des marchés qui bénéficient le plus de l’assouplissement graduel de l’environnement déflationniste, soit ceux de la zone euro, du Japon et des pays émergents.

 

Reste que l’incertitude qui prévaudra demande une discipline stricte dans la gestion des portefeuilles. Il convient de profiter des périodes de baisse pour acheter des actions, mais de rester sélectif parce qu’un rebond peut être temporaire. A moyen terme, il convient, comme toujours, de continuer à observer l’évolution des fondamentaux économiques pour voir s’ils ne sont pas affectés par la nouvelle donne politique.

USA: S&P 500 composite et activités économique

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