Attention aux escrocs! Soyez vigilant lors d’appels venant d'un support informatique. N’installez jamais de logiciels d’accès à distance et vérifiez bien les coordonnées du bénéficiaire/montant de vos paiements. Vos identifiants sont confidentiels, ne les communiquez jamais. En savoir plus

Pour que télétravail rime avec plaisir


48%
 des actifs suisses ont pratiqué le télétravail au cœur de la crise sanitaire, contre 24,5% de la population active en 2019
     
     


Entre 2001 et 2019, le nombre de personnes en télétravail au moins une fois par mois a plus que quadruplé pour atteindre environ un million de personnes
      


44%
 des personnes en télétravail interrogées désignent le manque d'interaction personnelle avec les collègues et les clients comme étant le principal inconvénient du télétravail

Si les beaux jours marquent un timide retour à la normale, le télétravail, lui, n’est pas près de disparaître. Comment s’y faire sur la durée? Nos conseils.

1. Un environnement de travail serein

On peut télétravailler depuis chez soi, à partir d’un espace de coworking ou même d’un hôtel, certains établissements ayant développé une offre en ce sens. Mais quelques conditions matérielles sont non négociables:

  • bénéficier, d’abord, d’un espace ainsi que de matériel adapté et ergonomique , soit une connexion internet stable, une chaise confortable, un bureau à sa hauteur et une pièce au calme constituent un minimum vital;
  • travailler à distance sur le long terme demande une organisation et une détermination solides, car le matériel ne fait pas tout. Les techniques qui marchent ? Planifier sa journée, prévoir des blocs de travail fixes (pour traiter ses e-mails, passer ses appels, réaliser une présentation). Et informer son entourage que l’on est indisponible à ces périodes! Bien entendu, prévoir des solutions de garde pour les enfants en bas âge;
  • enfin et surtout, garder ses rituels de bureau , soit choisir des tenues vestimentaires professionnelles, s’octroyer des pauses pour souffler — et pas uniquement pour effectuer des tâches ménagères.

2. Une séparation claire entre travail et vie privée

Le risque en mode télétravail… c’est d’abord de trop travailler ! Si le bureau trône dans la pièce à vivre, la tentation est grande de vouloir compléter une tâche, y compris en soirée. Cette flexibilité est un avantage, attention cependant au signal que cela envoie pour les collègues, si l’on est cadre, et au risque de voir sa vie de couple menacée!

Prenez le temps d’avoir une discussion avec vos collègues sur l’utilisation des outils numériques et sur vos horaires de disponibilité (voir point 3, ci-dessous).

À noter aussi que, s’il permet un gain de temps — certaines tâches peuvent être effectuées sans interruption —, le travail à distance peut aussi vous ralentir. L’enchaînement des réunions à distance, par exemple, demande une concentration accrue et peut s’avérer épuisant. Contrairement à une configuration en direct, il est moins aisé de lire les émotions sur un écran. Raison de plus pour préparer et structurer au maximum ces échanges : privilégier une session efficace de 45 minutes maximum avec un ordre du jour clair, une prise de parole régulée et des décisions finales consignées.

Pensez à la déconnexion (ne pas devoir répondre à des sollicitations professionnelles en dehors de son temps de travail, par e-mail, par téléphone ou par tout autre moyen). Notez avec attention les heures effectuées. Et échangez régulièrement sur votre charge de travail avec votre responsable… ou celle de votre équipe, si vous êtes cadre.

3 - Une communication avec ses collègues qui évite les malentendus

Plus flexible, le travail à distance entraîne des changements profonds dans la culture des entreprises et fait évoluer les relations entre collègues. Plus de pauses café pour prendre des nouvelles ? Instaurez des « check-up » — un échange par visioconférence de 15 minutes par jour ou d’une heure par semaine — pour mesurer la charge de travail de chacune et de chacun, l’humeur de l’équipe… toutes ces choses qui ne transparaissent pas dans un e-mail .

Au quotidien, il est crucial de savoir quel outil de communication adopter et dans quelle fonction . Dans quels cas utilise-t-on l’e-mail, le téléphone ou un message WhatsApp ? Cela mérite une conversation en équipe.

4 - Des droits clairs et reconnus

Le droit privé suisse reste peu disert sur le télétravail. Pour un employeur, communiquer des consignes, des moyens et un cadre clairs permet d’éviter les malentendus, notamment envers celles et ceux qui ne peuvent pas travailler à distance. À l’entreprise ou aux responsables d’équipe de rendre ces informations accessibles, comme le fait par exemple l’État de Vaud. Sans oublier de prévenir les risques de cyberattaques et d’assurer la confidentialité des données.

La pandémie a suscité toute une série de questions : assurances, prise en charge des frais de matériel, protection des données, sécurité sanitaire… Le droit est parfois encore en élaboration. L’association suisse des cadres a publié un excellent et court livre blanc en la matière, pour aller plus loin.

D’une manière générale, étant donné le développement du travail à distance, il est utile, en tant que manager, de se former sur le sujet. Le point clé ? Développer une culture de la confiance et non du contrôle, c’est-à-dire s’assurer que les tâches soient effectuées dans les délais, plutôt que du temps qu’il a fallu pour y parvenir.