Attention aux escrocs! Soyez vigilant lors d’appels venant d'un support informatique. N’installez jamais de logiciels d’accès à distance et vérifiez bien les coordonnées du bénéficiaire/montant de vos paiements. Vos identifiants sont confidentiels, ne les communiquez jamais. En savoir plus

Comment faire une place au sport dans son quotidien?

Envie de commencer l’année du bon pied? Rien de mieux que le sport pour être connecté à son corps, éviter les idées noires ou, tout simplement, garder la forme. Les conseils de Jérémy Maillefer, ancien rameur de haut niveau et membre du comité du Conseil des athlètes pour les Jeux olympiques de la jeunesse 2020.

SLOVENIA ROWING WC SLOVENIA ROWING WC

 Vous cumulez plusieurs activités, où trouvez-vous le temps pour vous entraîner?

Jérémy Maillefer: les êtres humains fonctionnent sur la base d’habitudes. La clé, pour moi, c’est donc d’avoir une routine sportive, c’est-à-dire un temps où le sport devient mon quotidien. Pour ma part, c’est le vélo. Je circule toujours à bicyclette et, dès que je perds cette habitude, je ressens un manque. Prendre ou reprendre une habitude est difficile, mentalement et physiquement. C’est toujours une phase cruciale. Pour la réussir, je conseillerais de se fixer un objectif. L’important, c’est d’y aller progressivement, sinon on se blesse, on se fatigue et on est écœuré.

Justement, comment être sûr de se fixer le bon objectif?

Un objectif doit être «SMART» (spécifique, mesurable, accessible, réaliste, temporairement défini), ce que beaucoup d’objets connectés permettent aujourd’hui de fixer. Je trouve ce fonctionnement trop rationnel; c’est important aussi d’avoir des objectifs qui font un peu rêver, des défis. Par exemple, au début de ma carrière, ce qui me motivait à m’entraîner, c’était de performer, d’être meilleur que les autres, de représenter la Suisse.

Aujourd’hui, le sport est devenu indispensable pour équilibrer ma vie. J’ai besoin de bouger pour me sentir mieux dans ma tête, mon corps, mieux dormir, mieux manger. C’est parfois difficile, étant donné tous mes rôles. On aura toujours quelque chose qui nous retiendra d’aller courir au moment où on l’avait planifié. Il faut en être conscient pour ne pas se laisser démotiver par le moindre imprévu. Pour ma part, j’essaie de traquer le mouvement au quotidien.

Traquer le mouvement, comment?

Tout, dans notre mode de vie, est conçu pour nous éviter de bouger. J’essaie de marcher au lieu de prendre l’ascenseur, de circuler à vélo plutôt qu’avec d’autres transports, de porter mon vélo en montant des escaliers quand il le faut…ce qui peut remplacer 50 squats en salle de sport! Il faut sans cesse se battre contre soi-même, car on est programmé, biologiquement, pour être «fainéants».

À quelle régularité préconisez-vous de bouger?

On peut faire du sport tous les jours, ou même deux fois par jour, si on a du temps pour récupérer entre chaque entraînement. Mais ce qui compte surtout, c’est l’hygiène de vie en général. L’OMS recommande, au minimum, deux heures trente d’activité d’intensité moyenne chaque semaine et une heure trente d’activité intense.

L’intensité se définit par l’essoufflement. C’est théorique, certes, mais utile à titre indicatif. Ensuite, à chacun de trouver ce qui lui convient.

Un conseil pour trouver le sport qui convient à chacun?

Certains ont tellement peur du mot sport que je préfère le terme «activité physique», parce qu’au final, le but c’est de se bouger! L’aspect social est très important, parfois plus que le type d’activité en lui-même. Rejoindre un groupe d’amis ou faire du sport à plusieurs facilite l’engagement régulier. On peut aussi rallier un club, se faire des contacts lors de cours d’urban training organisés dans certaines villes, ou encore demander à ses amis et collègues ce qu’ils pratiquent comme activité et s’y greffer.

L’autre aspect important, c’est de choisir quelque chose de pratique, pas trop éloigné, pas trop cher. Si c’est compliqué, on a tendance à abandonner rapidement.

Une activité incontournable?

Pour moi, la course à pied reste la base. Impossible également de ne pas mentionner l’aviron, qui est un des sports les plus complets, sollicitant quasiment tous les groupes musculaires. Mais, le pratiquer demande certaines contraintes, en premier lieu de vivre à proximité d’un lac! À Genève, j’ai rejoint SPORTIGenève, et nous avons développé la SPORTIapp pour découvrir et localiser toutes les activités et événements sportifs à proximité de chez soi. J’espère que le concept pourra se développer ailleurs.

Jérémy Maillefer

Ayant grandi à Renens, Jérémy Maillefer rejoint le club d’aviron du Lausanne-Sport à 15 ans et entame une carrière de haut niveau à 17 ans. Il participe à six championnats du monde, entre 2006 et 2011 jusqu’à se qualifier pour les Jeux olympiques de Londres en 2012. Un problème musculaire – non élucidé jusqu’à aujourd’hui – le force à abandonner sa place dans le bateau à son petit frère Augustin, lui aussi rameur d’élite. Retiré du circuit professionnel, il achève un Master en sciences du sport, travaille dans l’événementiel sportif et rejoint la start-up SPORTIGenève comme responsable de projets pour des événements sportifs. Aujourd’hui, il supervise, pour cette association, l’organisation des championnats du monde de gymnastique acrobatique à Genève, en mai 2020. Membre bénévole du Conseil des athlètes pour les Jeux olympiques de la jeunesse de Lausanne en 2020, Jérémy Maillefer participe à l’organisation d’un forum pour les 700 jeunes sportifs du canton. Il promeut les valeurs du sport en milieu scolaire et coordonne l’engagement des athlètes de la région.